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Le Chat des champs
ouLa vie, les aventures, les heurs et malheurs d'une tribu de 80 moustachus à la campagne...
Nous sommes la seule association de protection animale dans le nord de la France à opérer en rase campagne...
Cette campagne qui devrait être synonyme de nature et de vie libre et pleine n'est malheureusement souvent que l'équivalent de vie de misère, de maltraitance, d'indifférence cruelle quand ce n'est pire.
Et c'est vrai tant pour les animaux que pour ceux qui les défendent : pas de dons ou fort peu (et jamais en monnaie) ni de bénévolat (ou rarissime et/ou occasionnel...) et une franche antipathie pour l'imbécile malfaisant (qui défend des chats,) perdant ainsi son temps et -pire!- son argent...
Dans les villes, il règne une autre mentalité où la sensibilité tient sa place et je regarde avec envie les associations établies en ville, avec bénévoles en nombre et dons multiples. Avec "mes" chats, je me sens vivre dans un désert. Il y a certes ici quelques amis des chats mais souvent, ils en ont adopté assez eux-mêmes pour ne pas pouvoir faire plus.
Il faut savoir qu'il règne dans la culture rurale une véritable haine des chats inculquée dés l'enfance et j'ai rencontré nombre de jeunes femmes par ailleurs charmantes et douces qui m'expliquaient, avec la chair de poule (au sens propre) à quel point elles avaient peur des chats tout en ayant été élevées dans des fermes. "Animal sournois... qui attaque, griffe, crève les yeux, agresse les bébés, qui porte les pires microbes des environs, qui massacre les potagers, tue les lapins, mange les oeufs, agresse les poules, ne connaît ni attachement vrai ni fidélité, que l'intérêt..." et j'en passe. A croire que la représentation du chat dans la psychologie locale, n'est que le reflet de ce que peut être le pire d'entre nous.
Aussi, "ma" petite association (parce que je la porte vraiment à bout de bras), si riche en pensionnaires goulus et exigeants et si pauvre en soutien local, doit-elle se livrer sur la toile immense à la quête de ses ressources...
